La RSE*, un moyen de fédérer et d’enthousiasmer vos équipes !

La RSE*, un moyen de fédérer et d’enthousiasmer vos équipes !

Tristan Duhamel
Fondateur de Déclic Écologique

Vous souhaitez rendre votre structure plus vertueuse et/ou “team builder” vos équipes ? Vous êtes en charge de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) dans votre société et parfois, vous vous sentez seul pour faire avancer votre mission ? Enthousiasmer les salariés pour stimuler et mobiliser les forces pourrait être une carte à jouer.

Dans l’immense chantier de la transition écologique, tout le monde s’accorde sur l’urgence à agir… Et pourtant, la société comme les gouvernements ont toujours des priorités qui coiffent au poteau les questions environnementales, les repoussant aux calendes grecques. Dans l’entreprise, c’est souvent pareil.
– “ Oui oui, mais là, on n’a pas le temps, on verra ça le mois prochain.”
– “Tu as raison, mais là, il faut qu’on avance.”

La RSE et développement durable, que du plus !

La transition écologique est souvent perçue comme un sujet rébarbatif, une contrainte, une obligation, voire une punition, alors qu’elle offre de multiples vertus.
J’ai d’ailleurs animé des ateliers au Lab Pôle Emploi sur le thème « comment parler d’un sujet difficile en entreprise », en l’occurrence, l’environnement. Pour ma part, ce n’est pas un sujet difficile. J’insiste sur le fait qu’on peut le considérer sous un angle vraiment positif.
Sur le fond, la structure a tout à y gagner : au niveau financier, par des économie d’échelle ; au niveau écologique bien sûr ; au niveau de son image de marque ; et également au niveau humain. C’est ce que nous allons voir.

Comment construire l’enthousiasme

Savoir pour comprendre, comprendre pour agir, alors par où commencer ? Par la sensibilisation !
Celle-ci permet d’apprécier les raisons pour changer les choses.
En l’occurrence, pour avoir le déclic écologique :-), Il faut assimiler les enjeux de l’environnement. Cette sensibilisation préalable doit être ludique pour stimuler les participants à travers l’inclusion et la participation des salariés, des quizz… pour un moment de détente. Sans oublier des chiffres bruts et des informations réalistes et parfois crues.

Expliquer, motiver, mobiliser, enthousiasmer

Avez-vous vu le documentaire « Demain » de Mélanie Laurent et Cyril Dion ? Voyez l’enthousiasme contagieux du film lui-même et celui des intervenants. Le film a fait plus d’un million d’entrées en France et entrepris une belle carrière à l’étranger !
Lorsque l’on a compris le pourquoi du comment et la nécessité d’entreprendre la transition écologique dans l’entreprise, on comprend l’intérêt de devenir acteur et on a envie de passer à l’action.

1 + 1 = 3 ou la force de l’intelligence collective

Une fois vos équipes averties des enjeux sociétaux, l’intelligence collective est un moyen mobilisateur puissant.
1 +1 = 3 : à plusieurs, on est plus intelligent, c’est la valeur ajoutée du groupe.

Chacun apporte ses idées et prend part à l’élaboration des solutions à mettre en place afin de réduire l’empreinte écologique de la structure. Il devient donc acteur de cette transition, ce qui lui procure de l’enthousiasme.
Aujourd’hui, de plus en plus de salariés sont en quête de sens dans leur travail et en attente d’évolution dans ce sens (écologique) au sein de leur structure. 51% souhaiteraient que leur société s’engage plus avant dans la transition écologique**. Ces personnes forment le groupe moteur dans la démarche. Une entreprise vertueuse devient alors un sujet d’attractivité pour de nouveaux talents.

La satisfaction par l’action

Remplacer un geste nuisant à la bonne santé de notre planète par un geste vertueux est source de satisfaction. Essayez chez vous, vous verrez !
Au lieu de laisser filer l’eau en attendant qu’elle chauffe, remplissez une carafe et arrosez les plantes avec : vous aurez évité un gâchis et nourri vos plantes ! Bingo !
Faire appel à notre créativité libère de la dopamine (hormone de la satisfaction) dans notre cerveau. Alors ne nous en privons pas, faisons-nous du bien !

Et on fait quoi des récalcitrants ?

Comme on l’a vu, il y a toujours quelques personnes en quête de sens qui n’attendent que l’étincelle. En somme, ils seront les porte-flamme. Le milieu du groupe se laissera réchauffer et embarquer par l’élan et la compréhension des enjeux. Enfin, certains feront figure de pétards mouillés ! Ils seront plus longs à l’allumage. Chacun son rythme ! Il finiront en général par prendre le pli. Le tout est de faire bouger les lignes.

Une démarche RSE progressive

Cyril Dion dit, (encore lui !) : vouloir réaliser tout de suite un programme énorme est voué à l’échec car les troupes risquent de se démotiver en chemin. À cela, il est préférable de construire une multitude de petites victoires avec une vision, un grand objectif lointain.

Gagner cette série de victoires est une bonne façon d’augmenter le taux de dopamine, comme quand vous rayez les items sur votre liste de tâches après les avoir effectuées.
Autre exemple : en France, sur un tournage, on attend d’avoir fini le film pour enfin le célébrer. Les équipes se séparent ensuite.
Alors qu’en Allemagne, on fête aussi le milieu de tournage ! On honore ainsi la première partie du travail accompli. Les équipes sont encouragées, elles font la fête, s’épanouissent dans un autre cadre et sont reboostées, plus soudées pour la suite.

Une certaine alchimie

Néanmoins, cette démarche globale n’est pas acquise une fois pour toutes. Elle nécessite d’y revenir, de se remettre en cause, de se servir des erreurs pour corriger le tir ou essayer autrement. Tout comme il faut considérer qu’une relation entre deux personnes n’est jamais acquise mais qu’elle est en perpétuelle construction de part et d’autre, le processus de transition écologique d’une entreprise avec ses équipe mérite des allers et venues, des expériences qui nourriront le débat pour l’enrichir.

En conclusion, améliorer l’empreinte écologique de votre structure en mobilisant les équipes au service de la RSE est tout à fait jouable. Ce processus a un effet team building. Il est porteur de sens et touche également à la QVT, la qualité de vie au travail en produisant du mieux-être. Vos salariés en seront fiers.

De plus, vous ferez des économies d’échelle et améliorerez la marge opérationnelle. Enfin la société gagnera une image plus vertueuse du fait de son empreinte écologique réduite ! Bref, y’a plus qu’à !

* RSE : Responsabilité sociétale des entreprises

** Source : étude Birdeo, e-rse.net, Collège des directeurs du Développement durable